Des poèmes courts et des gravures aux formes légères, formes artistiques traditionnelles du Japon, qui portent sur les choses du sexe et de l’amour physique.
Les haïkus sont des poèmes japonais composés de trois lignes courtes sans considérations de rime. Les origines de ces poèmes aux formes brèves qui évoquent l’évanescence des choses remontent au 9ème siècle.
C’est une façon de regarder le monde physique et d’y voir quelque chose de plus profond, en laissant au lecteur une impression ou un sentiment fort.
Les shungas sont des gravures japonaises érotiques de style ukiyo-e dont l’âge d’or se situe entre 1600 à 1868. « Shunga » signifie « image du printemps » avec une référence à l’acte sexuel.
« Au 18ème siècle « s’ouvre au Japon l’ère des « images du monde flottant et des grands maîtres de l’art érotique. […] Un âge d’or de l’illustration qui se donne le plaisir et le corps féminin pour objets privilégiés de représentation » (100 citations érotiques).
Ces représentations sexuelles audacieuses qui semblent flotter comme un nuage, étaient appréciées dans toutes les classes sociales, les samouraïs s’en servaient comme porte-bonheur et on en offrait aux jeunes mariés pour parfaire leur éducation à la sexualité.

Je l’ai tuée d’extase,
dit-il à sa seconde femme
pour l’effaroucher
Et toutes les femmes
dès lors qu’elles entrent en extase
crient à voix plaintive
Quand il dresse son mât
l’épouse s’empresse alors
de prendre la barre
Quand on a d’un buffle
retiré les cornes, deux dames
s’en trouvent fort bien

« Saurai-je l’endurer ? »
est façon fort élégante
de crier l’extase
« Plus ne me contient ! »
est d’une femme raffinée le
départ en extase
Certaines épouses
d’un vit dégoulinant ont
quelque répulsion
Étrange maladie,
dans l’entrejambe produit un
furieux gonflement
Une fois encore
un casque se trouve englouti
par un large poulpe
