Ce qui marche et ce qui ne marche pas pour agrandir son pénis.
Souvent préoccupés par la taille de leur pénis, un nombre croissant d’hommes cherchent à gagner des centimètres par des méthodes dont l’efficacité n’est pas toujours avérée afin de renforcer leur estime de soi.
Il n’est pas ici question de débattre de l’utilité de cette démarche sur le plan de la sexualité alors qu’il n’est question que de considérations esthétiques, ni d’émettre un jugement moral (tout un chacun se fait son propre avis sur la question), mais de tenter de répondre à la question contenue dans le titre de l’article tout en précisant qu’une psychothérapie constitue une voie possible et envisageable pour tenter de dénouer ce complexe physique lié à la taille du pénis que l’on surnomme souvent « complexe du vestiaire ».
Pour agrandir le pénis durablement, deux voies sont susceptibles d’être envisagées : une opération chirurgicale : la pénoplastie; et d’après les conclusions d’une étude clinique universitaire, un dispositif non-chirurgical : l’extenseur pénien médical.
La pénoplastie, chirurgie intime de l’homme.

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La pénoplastie est une opération chirurgicale qui consiste à allonger et grossir le pénis avec des résultats permanents.
Pour une augmentation de la circonférence, la procédure consiste à prendre par liposuccion de la graisse du ventre ou des cuisses du patient et, après purification, à l’injecter sous la peau du pénis, une partie se résorbera naturellement et une autre partie se fixera par auto-greffe aboutissant ainsi à une augmentation de la circonférence de l’ordre de 2 centimètres. Les résultats sont visibles lorsque le pénis est au repos et en érection.
Pour une augmentation de la longueur, une incision est pratiquée au-dessus de la base du pénis (tout en bas de la zone pubienne) afin de libérer le ligament suspenseur de la verge qui la relie à l’os du pubis, ce qui désenclave les corps caverneux et les pousse vers l’avant. Le pénis peut être agrandi de 2 cm environ.
Deux à trois mois seront nécessaire pour que les signes de la chirurgie disparaissent et que le résultat définitif puisse être constaté. Celui-ci s’accompagne d’une perte d’angle de l’érection due à la section du ligament suspenseur, d’une petite cicatrice sur le pubis, et il faudra s’assurer que la graisse soit bien répartie autour de la verge et ne forme pas de nodules.
La chirurgie dont les techniques sont bien maîtrisées par des praticiens formés est une méthode avérée pour l’allongement et le grossissement du pénis, avec ses limites quant aux résultats escomptés, les risques de complications inhérents à toute intervention chirurgicale et le coût financier élevé, entre 3000 et 5000 euros environ.
3 vidéos qui abordent la pénoplastie et les techniques d’allongement du pénis :
– Le site officiel de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens :
chirurgiens-esthetiques-plasticiens.com
L’extenseur pénien médical.

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Cet appareil d’apparence quelque peu énigmatique exerce une traction légère et mesurée sur le pénis au repos, en état de flacidité, plusieurs heures par jours (de 4 à 8 heures) sur plusieurs mois (4 à 6 ou plus), stimulant ainsi le processus de division cellulaire connu sous le nom de cytokinèse.
Le résultat est proportionnel au nombre d’heures et à la durée de mise en pratique de ce dispositif selon un protocole d’utilisation précis.
Deux urologues du Département d’Urologie de l’Université de Turin, les Dr Paolo Gontero et Massimiliano Di Marco, et leur équipe, ont mené une étude clinique universitaire sur 15 personnes pendant une année afin de déterminer si le dispositif de l’extenseur pénien était susceptible de constituer une alternative crédible à la chirurgie jugée trop invasive avec un taux élevé de complications post-opératoires, afin de traiter les personnes dotées de très petits pénis ou micropénis.
Les conclusions du rapport d’étude ont été notamment publiées par le BUIJ (Journal officiel de l’Association britannique des chirurgiens urologues) : rapport à télécharger, un résumé par chapitres est présenté en 1ère page de ce rapport (en anglais), résumé également publié sur le site officiel de la NLM (US National Library of Medicine National Institutes of Health) : source.
Le rapport de cette recherche universitaire indique les résultats suivants :
Une étude montre un allongement moyen de 1,8 cm après utilisation au moins six heures par jour pendant quatre mois, une autre un allongement de 2,3 cm du pénis au repos et de 1,7 cm du pénis en érection après utilisation au moins quatre heures par jour pendant six mois. Des résultats confirmés par une troisième étude.
[…] En conclusion, le dispositif d’extension du pénis fournit une méthode acceptable, très peu invasive, qui peut produire un allongement efficace et durable du pénis, à la fois au repos et en érection.
Les chercheurs précisent également dans ce rapport d’étude qu’aucun changement significatif n’a été constaté sur le diamètre du pénis, l’allongement ne s’est donc pas effectué au détriment de la circonférence.
Les « solutions miracles » inefficaces.
Les gélules et crèmes sensées améliorer les performances sexuelles ont surtout un effet placebo et aucune action sur l’augmentation de la taille du pénis n’est à espérer, les annonces publicitaires qui affirment le contraire et promettent monts et merveilles relèvent de la publicité mensongère.
L’utilisation de pompe à pénis (ou pompe à vide) peut entraîner un renforcement momentané de l’érection en stimulant la circulation sanguine mais ne produit aucun effet à long terme sur la taille du pénis.
Dispositif également étudié dans le cadre de l’étude clinique universitaire de l’Université de Turin évoquée précédemment, les chercheurs ont précisé qu’une « pompe à pénis » ou pompe à vide, qui aspire le pénis et le tend, n’est pas apparue efficace au bout de six mois, » même si elle a procuré une satisfaction psychologique chez certains « .
Aussi l’agressivité du mode d’action sur le pénis qui est un organe fragile, est susceptible de provoquer des blessures et, sur la durée, d’avoir des effets délétères sur les tissus ainsi que sur le système veineux de la verge.
Quant aux exercices manuels sur le pénis en semi-érection, les risques de lésions sont importants et ils n’ont fait l’objet d’aucune recherche scientifique qui viendrait avérer une éventuelle efficacité.
Il n’est pas inutile de rappeler que les dysfonctions érectiles comme l’impuissance doivent faire l’objet d’une consultation médicale auprès d’un urologue-andrologue si le problème est physiologique, ou d’un psychologue si l’origine du trouble est mentale, qui seuls seront à même d’apporter des réponses thérapeutiques sérieuses et adaptées aux problèmes d’érection.