Définition(s) de l’asexualité, le fait d’être asexuel(le), une homme ou une femme sans désir sexuel (ou très peu).
Une personne asexuée est une personne qui ne ressent pas ou très peu d’attirance sexuelle, elle n’a ni besoin, ni envie de faire l’amour, les individus asexués ont des niveaux de désir sexuels faibles ou absents et peuvent être de n’importe quel sexe ou genre, âge, origine ethnique, type de corps, de n’importe quelle religion, appartenance politique et de tous niveaux socio-économiques.
Cette orientation sexuelle qui concerne environ 1% de la population, existe depuis longtemps mais elle n’est vraiment entrée dans le champ culturel et social qu’au cours des deux dernières décennies et de ce fait, elle est assez facilement mal comprise.
Parfois on confond l’asexualité avec l’abstinence, volontaire lorsqu’elle correspond à un engagement religieux ou subie lorsque la chasteté est fondée sur une inhibition, un problème organique ou la difficulté à rencontrer un(e) partenaire, or l’asexualité fait partie intégrante de l’identité sexuelle d’une personne. Il convient de préciser que cette orientation sexuelle est tout à fait normale, il ne s’agit en rien d’une maladie sexuelle.
Aussi cela ne signifie pas que les personnes asexuées se désintéressent des relations amoureuses ou intimes. Il y a une différence entre ne pas éprouver d’attirance sexuelle (asexualité) et ne pas éprouver d’attirance romantique c’est à dire amoureuse (aromanticisme).
Alors que certaines personnes asexuées sont plus heureuses seules ou avec un groupe d’ami(e)s proches, d’autres peuvent s’inscrire dans des relations affectives à long terme, aimer quelqu’un(e) sans le/la désirer sexuellement, beaucoup de personnes asexuées sont dans une relation de couple avec d’autres personnes asexuées et allosexuelles (qui ont du désir sexuel).

L’asexualité forme un spectre avec de multiples variantes : si certaines personnes asexuées ne ressentent jamais d’attirance sexuelle, d’autres éprouvent parfois une attraction sexuelle dans des circonstances particulières par exemple lorsqu’il existe d’abord un lien émotionnel profond.
Tous les asexuels ne sont pas abstinents, du fait que l’asexualité forme un éventail de définitions, pour certaines personnes cela peut correspondre au fait d’avoir d’avoir des relations sexuelles seulement avec des personnes qu’elles aiment ou au contraire, avoir des relations sexuelles avec des personnes avec lesquelles elles n’ont aucun lien affectif.
Il existe donc plusieurs types d’asexualité qui incluent le fait de ne pas désirer recevoir et éprouver du plaisir sexuel tout en étant désireux d’en donner, le fait aussi d’être incapable de différencier l’attraction sexuelle et l’amour platonique ou ne de pas savoir s’il/elle éprouve de l’attraction sexuelle.
Une personne asexuée peut s’identifier comme asexuée et romantique, et ressentir le besoin de connaître quelqu’un sans éprouver d’attirance physique. D’autre part, les personnes asexuées peuvent connaître l’excitation sexuelle sans désir de la concrétiser physiquement et certaines personnes asexuées pratiquent la masturbation, y compris avec des sextoys.
La plupart des personnes asexuées ont été asexuées toute leur vie. Cependant une personne qui n’a jamais eu de relations sexuelles (par peur de la sexualité par exemple) ou n’en a pas eu depuis longtemps, n’est pas forcément asexuée, de même que faire le choix de ne pas avoir de relations sexuelles ne signifie pas non plus que cette personne peut être nécessairement définie comme asexuée. Une autre petite minorité peut se considérer comme asexuée pendant une courte période, tout en explorant et en remettant en question leur propre identité sexuelle.
Aujourd’hui, ils [les asexuels] sont stigmatisés par les héritiers de la révolution sexuelle. On les considère comme malades, puisque le sexe est devenu une affaire d’hygiène : une vie saine passe par une libido tonitruante.
Peggy Sastre – No Sex, Avoir envie de ne pas faire l’amour (La Musardine)