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Fréquence des rapports sexuels

Où il est question d’être à l’écoute des désirs partagés en sein du couple et de savoir qu’il n’y a pas de normalité en la matière.

1 – Ce n’est pas qu’une question de chiffres.
 
Avant de parler moyennes et pourcentages, il est important de préciser qu’il n’y a rien de mieux que d’avoir des relations sexuelles quand on en a envie en dehors de toutes considérations chiffrées et que si les deux partenaires sont heureux dans ce mode de fonctionnement intime, quelque soit la fréquence des rapports sexuels, il n’y a pas lieu de se référer à autre chose qu’à ses propres désirs.
 
La vie sexuelle d’un couple est affectée par de nombreux facteurs différents : l’âge, le mode de vie, la santé de chaque partenaire, et surtout la qualité de leur relation, c’est à chaque couple de décider et définir ce qui est bon pour lui, en se rappelant qu’il n’existe pas de normalité à ce sujet. Le mieux est d’en parler régulièrement avec son ou sa partenaire afin de préciser les désirs de chacun et, s’il y a désaccord sur la fréquence des rapports, de trouver un compromis satisfaisant.
 
Cette mise au point pour trouver un terrain d’entente dans le cas d’une libido dépareillée est importante car le partenaire qui souhaite avoir des rapports plus fréquemment pourrait se sentir rejeté et non désiré, et toujours devoir faire le premier pas peut être démoralisant à la longue, de même pour le partenaire qui a moins souvent besoin de faire l’amour et qui pourrait se sentir quelque peu sous pression et en dysharmonie avec son ou sa conjoint(e), avec éventuellement une pointe de culpabilité : tout cela risque d’entraîner le couple dans un cercle vicieux avec évitements de plus en plus fréquents des rapports sexuels.
 
La plupart des thérapeutes et sexologues conviennent que les couples qui ont des rapports sexuels moins de dix fois par an sont dans une relation que l’on pourrait qualifier d’ « asexuée », cependant un manque de sexe ne signifie pas toujours que la relation est en difficulté aussi longtemps que les deux partenaires sont satisfaits de la fréquence.
 
Il y a plus important que les chiffres bruts de la fréquence des rapports, comme par exemple de savoir si les couples sont satisfaits de leur vie sexuelle. Aussi moins de sexe ne signifie pas automatiquement moins d’amour, de bonheur et d’épanouissement, en particulier pour les couples qui sont ensembles depuis longtemps.
 
2 – Parlons chiffres.
 
Cependant beaucoup de personnes se demandent s’il existe une fréquence des rapports sexuels qui pourrait être considérée comme « normale », craignant de ne pas avoir assez de rapports ou d’en avoir trop. Bien que nous sommes tous très différents et qu’il est un peu vain de comparer sa vie sexuelle – et celle de son couple – à celle des autres, une certaine curiosité teintée d’anxiété nous pousse à nous comparer à une moyenne générale qui, selon l’Institut Kinsey, se présente comme ceci :
 
Les personnes de 18 à 29 ans ont des relations sexuelles en moyenne 112 fois par an (il s’agit d’une moyenne donc forcément avec de fortes disparités), de 30 à 39 ans une moyenne de 86 fois par an et de 40 à 49 ans une moyenne de 69 fois par an. 13% des couples mariés ont des relations sexuelles plusieurs fois par an, 45% quelques fois par mois, 34% deux à trois fois par semaine et 7% quatre fois ou plus par semaine.
 
L’estimation de la fréquence dépend aussi de ce que les gens considèrent comme étant de l’ordre d’un rapport sexuel « complet » qui ne prend pas toujours en compte des actes ponctuels tels que le sexe oral (fellation et cunnilingus), la masturbation mutuelle ou un comportement juste affectueux avec baisers et caresses qui participent aussi, dans une acceptation plus large, à la satisfaction sexuelle et à la sensualité du couple.
 
En somme, il y a des couples heureux qui ont des rapports sexuels tous les jours, d’autres une fois par semaine ou une fois par mois, ce n’est pas une question de quantité mais de qualité.

La fréquence pour les rapports sexuels.

Faire l’amour à la bonne fréquence.

Fréquence des rapports sexuels, quelle est la norme ?

 
Anecdote historique : calendrier des rapports sexuels au Moyen-Âge.
 
Au Moyen-Âge, plusieurs jours de la semaine étaient placés sous le signe de l’abstinence sexuelle par injonction de l’Église chrétienne, ceci pour cause de commémoration : le jeudi, jour de l’arrestation du Christ, le vendredi, jour de sa mort, le dimanche celui de sa résurrection, aussi le samedi était le jour dédié à la Vierge Marie et le lundi celui des morts, ce qui laissait le mardi et le mercredi pour les ébats amoureux à l’exception des périodes des fêtes religieuses du Carême, de la Pentecôte et de la Nativité, soit une centaine de jours dans l’année auxquels il fallait retrancher les périodes pendant lesquelles les femmes avaient leurs règles, périodes où la sexualité était également proscrite par l’Église.

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