La masturbation est parfaitement normale quel que soit votre âge, même si vous êtes en couple.
La masturbation est notre sexualité originelle, c’est l’une des premières façons avec laquelle les enfants apprennent à éprouver du plaisir. La masturbation est comme prendre un bon bain chaud, source de plaisir et de bien-être avec soi-même qui soulage de la tension sexuelle.
Cette pratique de l’auto-érotisme ne provoque ni lésion corporelle ni trouble psychologique. Le principal problème provient de la culpabilité qu’éprouvent certaines personnes après une jeunesse passée à entendre que cet acte relève d’une forme de perversion, ce qu’il n’est en aucun cas.
Tous les experts de la sexualité le reconnaissent : la masturbation est une pratique normale et saine et peut même être la clé de thérapies sexuelles, notamment pour aider les femmes frigides à mieux explorer leur anatomie et à connaître l’orgasme et pour aider les hommes dans leur apprentissage du contrôle de l’éjaculation.
La masturbation, qui est la pratique sexuelle la plus répandue, est un élément fondamental de la sexualité. Elle est indispensable à sa maturation, à sa pleine réalisation comme à sa pérennité. Elle ne produit aucune maladie. Bien au contraire, c’est un élément de l’épanouissement sexuel en permettant l’apprentissage et « l’apprivoisement » des réactions avec soi-même.
Philippe Brenot « Le Sexe et l’Amour » (éd. Odile Jacob)
La masturbation régulière avec la main ou au moyen d’un vibromasseur rend extrêmement peu probable le risque d’endommager les organes génitaux, le seul inconvénient se situe au niveau de la peau de la zone génitale et des frottements surtout lors d’une pratique prolongée, la solution consiste en l’utilisation d’un lubrifiant : salive, huile végétale ou lubrifiant vendu en pharmacie ou dans un sexshop.
La masturbation ne va pas épuiser votre libido, même si vous le faites plus d’une fois par jour. Nous ne naissons pas avec un nombre prédéterminé d’orgasmes, il n’y a pas de limite au plaisir que les personnes peuvent éprouver dans une vie, la seule limite est celle que vous vous imposez et ce que votre corps désire.
Chez les hommes, la masturbation ne consiste pas en un gaspillage de sperme, vous ne risquez pas de vous retrouver « à sec » ! Les testicules fabriquent constamment des spermatozoïdes et la prostate ainsi que d’autres glandes reproductrices des hommes fournissent toujours du liquide séminal.
Certaines femmes redoutent de ne plus connaître dans le cadre d’une relation sexuelle avec un(e) partenaire, une intensité de stimulation et de plaisir similaires à ce qu’elles éprouvent en se masturbation avec un vibromasseur, avec la crainte sous-jacente de ne plus avoir de goût pour le sexe, vécu comme quelque chose d’ennuyeux.
Sauf que la vulve, le clitoris, les seins et autres parties du corps de la femme répondent à la stimulation érotique quelle que soit la source de cette stimulation : doigts, langue, pénis ou … vibromasseur, celui-ci procure des sensations souvent intenses de sorte que la plupart des femmes atteignent l’orgasme plus rapidement, mais utiliser un sextoy, même fréquemment, ne modifie en rien la capacité du corps à répondre à d’autres types de stimulations érotiques.
Certaines femmes redoutent également de devenir « accro » à leur vibromasseur. Au fil du temps certaines d’entre elles deviennent particulièrement friandes de ce type de stimulation mais il s’agit d’une préférence personnelle, en aucun cas d’une dépendance. En fait loin de miner la sexualité des femmes, ces objets érotiques peuvent réellement les aider à mieux ressentir d’autres types de stimulations érotiques parce qu’ils leur permettent d’expérimenter la gamme complète de leur réceptivité sexuelle.
L’aspect solitaire de la masturbation peut procurer une satisfaction due au fait de se retrouver seul avec soi-même et ainsi récupérer son moi intime.
Les données disponibles aujourd’hui indiquent que le sexe en solo est plus socialement accepté que ce qu’il fut voici plusieurs générations. Des chercheurs allemands ont interrogés des étudiants en 1966 et en 1996, ils leur ont demandé si à l’âge de 15 ans ils s’étaient déjà masturbés : en 1966 les femmes ont répondu par l’affirmative à 20% et les hommes à 50%, contre 60% chez les femmes et 80% chez les hommes en 1996. Même question mais à l’âge de 19 ans cette fois-ci : en 1966, 30% de réponses positives chez les femmes, 85% chez les homme; en 1996 les chiffres étaient de 85% chez les femmes et 95% chez les hommes.
Les chercheurs ont conclu de ces chiffres significatifs que la « masturbation perdait sa stigmatisation. », or cette étude date du siècle dernier et il y a tout lieu de croire que la masturbation soit encore moins stigmatisée aujourd’hui.

10 faits et données statistiques sur la masturbation.
« Si je fais si bien l’amour, c’est que je me suis longtemps entraîné tout seul. » Woody Allen
« Ne dites pas de mal de la masturbation. Après tout, c’est une façon de faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime. » Woody Allen
« La satisfaction sexuelle est comme une partie de bridge. Si tu n’as pas un bon partenaire, il vaut mieux avoir une bonne main. » Mae West
95% des hommes admettent pratiquer la masturbation, contre 89% chez les femmes…
En ce qui concerne les personnes mariées, le taux est de 70% chez les hommes comme chez les femmes.
Moins d’hommes mariés et chrétiens (61%) admettent pratiquer la masturbation. Seuls 13% d’entre eux considèrent cette pratique comme « normale ».
Fréquence : plus de 40% des hommes et 22% des femmes admettent se masturber chaque jour. 55% des hommes et 48% des femmes se masturbent au moins une fois par semaine.
53% des femmes se masturbent avec un sextoy.
17% des hommes déclarent avoir utilisé un sextoy lors d’une masturbation.
30% des « suicides » chez les personnes de sexe masculin âgées entre 12 et 20 ans sont attribués à des jeux érotiques d’auto-suffocation.
4 femmes sur 10 préfèrent la masturbation en compagnie de personnes du sexe opposé.
La masturbation est bonne pour la santé : des études suggèrent qu’elle pourrait réduire le risque de cancer de la prostate. Chez les femmes, les infections du col de l’utérus pourraient être réduites par de fréquentes stimulations intimes. Ces études sont sujettes à caution, néanmoins de nombreux autres effets positifs avérés de la masturbation sont détaillés dans l’article : les bienfaits de la masturbation.