L’infidélité est-elle une fatalité et une conséquence inévitable de l’usure du couple ?
2 citations comme autant de pistes de réflexion sur cette question qui n’appelle aucune réponse unique et définitive.
Connaître différentes aventures pour changer de rôles et explorer sa sexualité.
D’après Pierre des Esseintes dans Osez l’infidélité (La Musardine) :
« Vous vivez en couple avec un partenaire fixe, le père ou la mère de vos enfants, la personne avec laquelle vous partagez tout, les vacances, les amis, les crédits. Mais dans le même temps, pour ne pas vous endormir dans une forme lénifiante de routine sexuelle, vous vous offrez des extras, des amants, des maîtresses, des rendez-vous rapides obtenus grâce à la fréquentation de sites de rencontres adaptés à vos désirs de petites cachoteries.
Ne tombez pas amoureux. Gardez la tête froide. Plus facile à dire qu’à faire, surtout lorsque la passion vous emporte ! Pourtant, même si vous avez un coup de coeur, faites votre possible pour demeurer dans une dimension joyeuse et ludique. Profitez de l’instant présent.
N’avouez jamais. Même si vous avez besoin de soulager votre conscience, même si vous vous dîtes que si votre conjoint(e) vous aime, il vous pardonnera, la plupart du temps, ça ne marche pas. La transparence à tout prix est néfaste, et même perverse. L’infidélité exige de pratiquer le mensonge en virtuose, afin d’éviter toute souffrance à son officiel(le). »
Sortir le couple de la routine et changer de rôle par les fantasmes.
Durée de relation et excitation sexuelle ne semblent pas aller de pair. Pourquoi ? … le désir s’épanouit dans la nouveauté et se fane dans la routine.
Le désir sexuel serait-il coincé dans une impasse ? Émoussé lorsque rendu prisonnier d’une relation au long terme, vif lorsqu’autorisé à butiner à toutes les fleurs, mais au prix d’un équilibre de vie chahuté, de sentiments pénibles et de risques sanitaires (MST) ? Pas forcément ! L’idéal serait que le désir puisse rester vivant dans la durée, dans le cadre d’une relation épanouissante.
Se pourrait-il que le désir reste durablement vivace dans un couple établi ? La réponse semble positive. A condition toutefois de ne pas confondre la dimension relationnelle et la dimension sexuelle au sein du couple.
Le défi dans la vie de couple, semble donc d’atteindre d’une part, un optimum entre la stimulation liée à la nouveauté et l’imprévisibilité et d’autre part, la sécurité nécessaire pour vivre dans une relative sérénité. Sur le plan sexuel, sans doute est-il nécessaire d’explorer les désirs qui se cachent au-delà de ce qui se vit dans la routine conjugale, par exemple à travers l’exploration des fantasmes.
« Le décodeur sexuel », Yves-Alexandre Thalmann