Passer le cap des 50 ans ne sonne en aucun cas le glas d’une sexualité épanouissante.
Beaucoup de personnes poursuivent une vie sexuelle active et entretiennent le désir en prenant de l’âge même avancé, très au delà de 50 ans donc, mais il faut apporter un soin particulier à sa santé car certains problèmes sexuels peuvent surgir avec le temps : les hommes peuvent éprouver des problèmes d’érection, l’éjaculation précoce, une faible libido ou la maladie de La Peyronie; et les femmes rencontrer un manque d’intérêt pour le sexe, une perte de libido avec une excitation sexuelle en berne, des difficultés de lubrification vaginale, l’incapacité à atteindre l’orgasme, et ressentir des douleurs pendant les rapports sexuels.
Ce tableau un peu sombre ne doit pas cacher que les dysfonctions sexuelles ne sont pas systématiques et surviennent de toute façon à tous les âges de la vie et pas seulement après 50 ans, et elles ne doivent pas non plus occulter les avantages non négligeables que peut réserver une sexualité à un âge avancé où les rapports sont peut être moins fréquents mais sont vraiment susceptibles de gagner en qualité avec de nouvelles façons plus sensuelles et détendues d’aborder les jeux du sexe dans le cadre d’une intimité et d’une complicité enrichies avec les années, une forme de sagesse et d’expérience sexuelle permettant d’être totalement en phase avec sa sexualité, de mieux saisir son potentiel sexuel et d’en profiter pleinement.
Aussi comme l’explique le sexologue P. Brenot dans « Le Sexe et l’Amour » (éd. Odile Jacob) :
La libido n’a pas de raison biopsychologique de « baisser avec l’âge ». On observe au contraire un regain du désir sexuel chez les hommes et les femmes âgés, lorsqu’on leur explique qu’il n’y a pas de limite à leur désir. Cette idée fausse, largement répandue, fonctionne comme une prescription autoréalisatrice : « Puisque la libido baisse et qu’on me l’a dit, je dois m’y faire, je dois m’y résigner, mon manque d’entrain me le prouve, ce doit donc être vrai. »
Le simple conseil à donner est d’adapter la sexualité à l’âge et aux dispositions physiques du partenaire. Si la santé est bonne et que l’intérêt sexuel est conservé, il n’y a aucune raison pour que le plaisir s’atténue avec l’âge.