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La sodomie, ce qu’il faut savoir sur le sexe anal

Ce qu’il faut savoir sur la sodomie. Conseils pour une bonne pratique du sexe anal.

La sodomie n’est pas un tabou.

La sodomie, on en parle beaucoup plus aujourd’hui que par le passé, mais il est difficile de savoir si cela est dû à une plus grande fréquence de cette pratique dans la vie sexuelle de tout un chacun ou si la société est devenue plus tolérante à propos de cet acte, libérant ainsi la parole publique sur ce sujet devenu banalisé.
 
Cependant, bien que cette pratique sexuelle soit devenue courante, il existe encore beaucoup de désinformation et de nombreux tabous qui entourent la sodomie.
 
Le sexe anal peut néanmoins constituer un plus dans la vie sexuelle et pimenter les relations amoureuses s’il est souhaité et désiré et que les partenaires sont enclins à l’essayer pour éventuellement l’intégrer ensuite dans leurs rapports pour enrichir leur sexualité, bien qu’il n’y ait aucune obligation à s’y adonner.
 
Il n’y a aucune honte à pratiquer la sodomie, le sexe anal participe de la curiosité naturelle que l’on porte envers notre corps et du plaisir à explorer les jeux sexuels dans leur diversité.
 
Vous trouverez dans les vidéos ci-dessous et dans l’article qui suit, des informations, des techniques et des précautions à savoir sur cette pratique sexuelle.

Comment pratiquer une sodomie ?

Mode d’emploi : pratiquer la sodomie sans danger.

Initiation à la sodomie.

Sodomie, essayer ou pas.

 

12 conseils pour la sodomie.

 
Quelle est ma motivation ?
 
La seule bonne raison de vouloir des relations sexuelles anales est d’en avoir personnellement envie. Cela peut sembler évident, mais si vous vous sentez obligée sous la pression d’un partenaire ou parce que vous pensez qu’une vie sexuelle saine et torride ne peut se passer de cette pratique, mieux vaut oublier.
 
Le sexe anal peut être un acte sûr et très agréable et il existe de nombreuses raisons qui peuvent donner l’envie de le pratiquer, mais il convient d’être au clair avec ses envies et motivations.
 
Sexe anal = pénétration anale ?
 
Pour la plupart des gens, sexe anal rime avec pénétration anale. Oui mais pas seulement, ce n’est qu’une partie de ce jeu sexuel. Si vous n’êtes pas intéressé par l’acte de pénétration anale, il ne faut pas pour autant ignorer cette zone de votre corps qui est une source potentielle de plaisir intense quand elle est stimulée par des caresses, des petites pressions, des mouvements et frottements variés (doigts, main, bouche,…).
 
Se documenter.
 
Il existe des ouvrages, des vidéos, des manuels d’éducation sexuelle qui évoquent exclusivement ou incluent un chapitre sur la sodomie. En apprenant les connaissance de base de votre anatomie anale, comme les muscles du sphincter, le conduit anal, la prostate chez les hommes vous permettra de mieux vous orienter dans cette pratique et d’en tirer une plus grande satisfaction et de la vivre plus sereinement surtout lors des premières fois.
 
Pratiquer lorsque vous êtes seul(e).
 
Avant de vous lancer dans cette pratique sexuelle avec un partenaire, faites des essais en solo avec un sextoy ou un doigt. Non seulement vous en apprendrez plus sur votre anatomie grâce à cette masturbation anale, en outre celle-ci vous permettra d’en savoir plus sur la façon dont votre corps réagit à ce type de stimulation.
 
Parlez-en avec votre partenaire.
 
Il existe de nombreuses manières de surprendre son/sa partenaire au lit et de faire en sorte qu’il ou elle adore ça, mais le surprendre en essayant de lui faire une sodomie sans en parler au préalable n’en fait généralement pas partie…
 
Cet acte nécessite que le partenaire soit réceptif et détendu, se sente en sécurité en sachant que l’acte sera effectué dans des conditions confortables donc agréables et doit faire confiance en son partenaire dans l’intention qu’il aura de ne pas effectuer de mouvements brusques qui pourrait blesser.
 
Cela signifie que le sexe anal nécessite une bonne communication sexuelle : s’il vous est difficile de dire à votre partenaire que vous voudriez essayer la sodomie, vous ne serez pas prêt à avoir ce type de relations sexuelles avec lui/elle.
 
Prendre un minimum de précautions.
 
Les partenaires impliqués dans cet acte se doivent de connaître un minimum de connaissances qui assureront une relation confortable et agréable tant sur un plan physique qu’émotionnel.
 
Il y a des précautions à prendre, quelques mesures simples comme utiliser du lubrifiant pour faciliter la pénétration, ne pas pratiquer une pénétration vaginale juste après avoir effectué une pénétration sans que le pénis n’ait été lavé de tous les germes qui pourraient infecter le vagin et dans le cas d’une utilisation de sextoys s’assurer qu’ils sont appropriés pour ce genre de jeu sexuel.
 
À noter également que la plupart des IST sont transmissibles par la voie anale (chlamydia, gonorrhée, hépatite infectieuse et VIH). Certaines encore plus, parce que la muqueuse de l’anus est beaucoup plus fine et peut être endommagée plus facilement si trop de frottements se produisent avec une lubrification insuffisante.
 
Les préliminaires.
 
Oui dans ce cas aussi les préliminaires constituent une bonne préparation et une mise en condition qui assureront un rapport tenant toutes ses promesses de plaisir !
 
En un mot, ne pas se précipiter sur la pénétration, ni sur la zone anale, il faut plutôt commencer par explorer votre partenaire avec vos mains et les doigts en caressant les fesses et après avoir disposé d’un peu de lubrifiant vous pouvez commencer à caresser et masser l’anus avec des mouvements circulaires des doigts et en pétrissant doucement la peau et les muscles de cette zone en prenant note de l’endroit où le partenaire aime le plus être caressé et où il semble en mesure d’accueillir et accepter une stimulation plus intense.
 
Pousser sans forcer.
 
Ne forcez jamais l’introduction d’un pénis ou d’un gode dans l’anus. Il faut appuyer le bout de son sexe doucement contre l’orifice anal et attendre que le partenaire soit suffisamment détendu pour vous laisser entrer (d’où l’importance des préliminaires).
 
Dans le cas de la pénétration anale d’une femme, stimuler le clitoris s’avère un excellent accompagnement. Faire attention à la manière dont le partenaire réagit. Une fois que les muscles du sphincter sont suffisamment détendus, laissez-vous glisser autant que possible dans le corps de votre partenaire.
 
Temporiser.
 
Une fois que vous avez pénétré votre partenaire, ne commencez pas immédiatement à porter l’estocade ! ou même à effectuer des mouvements intenses.
 
Il est nécessaire de prendre un moment pour lui donner le temps de s’habituer au sexe qui le/la pénètre, pour observer et ressentir selon quelles modalités de la pénétration (intensité des mouvements et profondeur de la pénétration) votre partenaire se sentira progressivement le plus à l’aise, sans oublier d’utiliser d’autres types de stimulation par la parole, les caresses voire les sextoys.
 
Le va-et-vient.
 
Dès lors que la pénétration est engagée et qu’elle semble confortable aux deux partenaires, commencer à expérimenter différents mouvements, le va-et-vient en entrant et sortant, mais aussi des mouvements latéraux, sur le côté, qui exercent une légère pression sur les parois anales. Faire attention à la façon dont le corps réagit à ces mouvements (il n’est pas interdit de demander à votre partenaire).
 
Lorsqu’une manière de faire convient aux deux partenaires, s’ouvre alors la possibilité d’augmenter l’intensité du mouvement progressivement. La pénétration anale n’est pas comme la pénétration vaginale, elle doit s’élaborer de manière plus lente et ne pourra jamais être aussi vigoureuse.
 
Les positions.
 
Le sexe anal implique une pénétration qui s’effectue sur une temporalité plus lente et nécessite une période d’excitation plus intense, changer de position et ré-initialiser cet acte peut entraîner une baisse de l’excitation. Mais pour certaines personnes, changer de position lors de ce rapport peut vraiment faire monter le désir ou permet de retrouver un confort physique perdu lorsqu’une posture est maintenue trop longtemps.
 
Ce changement peut également être motivé par le désir d’une plus grande amplitude de mouvement qui accompagne la montée frénétique de l’excitation et que certaines positions favorisent plus que d’autres. Malheureusement il n’existe pas de position parfaite et universelle pour pratiquer la sodomie, le mieux est de multiplier les expériences jusqu’à ce que vous trouviez celles qui vous conviennent le plus.
 
Rester attentif lors de l’acte.
 
Vérifier régulièrement auprès de votre partenaire si le rapport anal s’effectue dans de bonnes conditions, tout d’abord verbalement, en lui demandant s’il est agréable et source de plaisir, s’il a des souhaits dans l’intensité des mouvements, mais aussi en étant attentif aux signes non verbaux comme la profondeur de la respiration, la crispation du corps, son humidité.
 
Toutes ces informations peuvent vous aider à adopter un rythme appropriée, à accélérer ou ralentir si nécessaire, et trouver une bonne entente commune.
 
Plusieurs vidéos qui abordent la pénétration anale.

Conseils pour une pénétration anale réussie.

Fantasme : la sodomie.

Ce que vous ne savez pas sur la sodomie.

 
Conseil de Coralie Trinh Thi dans Osez la sodomie (La Musardine) :

« Préparation : doigté, bisous, lubrification, moment de l’intromission, y aller doucement. Posez le gland contre le muscle, et pressez-le fermement, mais lentement. Aidez-vous encore des contractions réflexes : après chaque contraction, le muscle se relâche un peu plus. Vous pouvez presser l’anus plusieurs fois, la sensation est très agréable et cela instaure complicité et confiance. Aucun mouvement brusque : il faut de la force tranquille. »

La sodomie, pourquoi pas ?

 
Anecdotes : dans la Chine antique, la sodomie était un acte courant mais ne devait pas s’accompagner d’éjaculation. Le poète latin Ovide pour qui les femmes ont « deux sexes », était un pro sodomie.

* crédit illustration © Igarts / Fotolia