Chez les chrétiens, Dieu a créé le monde formé à partir d’un chaos informe. Dans l’Égypte ancienne, la genèse du monde n’est pas aussi prude : le premier acte sexuel donne naissance au monde et à ses créatures.
Dans un ancien mythe égyptien, le monde et l’ensemble de la création ont été créés par un acte de masturbation.
Un peu similaire au récit chrétien de la création, dans la version égyptienne, l’univers a commencé comme un néant absolu, un abysse sans forme, en effet au commencement était Nouri : l’obscurité. La première puissance divine, Atoum le dieu créateur, surgit de Nouri et de l’océan primitif.
En se masturbant, Atoum a donné naissance à deux dieux jumeaux : de son sperme sont issus Shou, principe masculin, dieu de la lumière, et Tefnout sa soeur jumelle déesse de l’humidité.

Mbzt (2013), CC BY-SA 3.0 / Wikimedia
Ainsi le premier acte de création a été accompli et ce mythe a jeté les bases de ce qui sera une culture singulièrement étrange en matière de sexe car l’une des origines du monde chez les Égyptiens repose sur des amours incestueux.
De Shou et Tefnout, frère et soeur, naissent ensuite Geb : la terre et Nout : la voûte céleste, qui engendreront eux-même une nouvelle génération de dieux notamment Isis et Orisis qui, d’après Plutarque (philosophe de la Rome antique) firent l’amour au sein de leur mère.
(Détail Livre des Morts du British Museum).

British Museum, Domaine public / Wikimedia